lundi 23 août 2010

dans mon jardin



De même que nous nous éloignons, en grandissant, de la fusion avec la terre, nous nous éloignons de la fusion avec nous-même, avec notre propre corps. Si nous étions attentifs à lui, nous nous émerveillerions de la même manière devant le miracle qui s’y déroule.
Nous sommes nous-même nature.
J’en fais l’expérience puissante lorsque je suis dans mon jardin, galvanisé par les éléments.
Je sens alors que j’habite un espace très large, plus vaste que ma maison et que les limites de mes plantations. Je sens l’énergie de la terre en attente d’être fécondée, l’énergie des graines qui germent en son sein, appelant les énergies célestes, soleil, lune, étoiles… Tout est en tout.
Et, du contact le plus tangible, le plus concret avec le sol, j’accède à l’universel.
Je me sens dans une vastitude immense, conscient à la fois de l’insignifiance de mon petit corps perdu dans le cosmos, mais capable, par mon esprit, d’appréhender l’univers.

texte de Pierre Rabhi

dimanche 22 août 2010

dimanche

le dimanche quand il s'en va
je reste ici et je remplis mon temps
vide
et pourtant plein de lui. il  est partout dans ce que je regarde, dans mes actes dans mes pensées, il envahit mon silence, mes peurs mes espoirs, mes retours en arrière.
je relis les mails d'avant
quand tout était possible quand je ne savais pas

ça fait trois ans que je l'attend

alors je lui téléphone et il répond par sms...et comment va le chat?
le chat va bien et moi aussi Un ami est venu me voir tout a l'heure
je lui ai raconté en diagonale le résumé de notre histoire:
moi ici dans cette maison et toi là-bas...pas loin dans ta maison avec elle.
banal...voir ce qui est...arrêter de rêver.