vendredi 12 novembre 2010

poeme


Sur le chemin
Par de là les nuages
Pour exister
A tort et à travers
A tort ou à raison
 Au-dedans de nous même
Éclabousser la terre entière
Rendre la vie meilleure
Croire en ses rêves
 Et les porter comme un enfant
 Bien Au delà du temps
Semer partout
 Les petits cailloux blancs du présent

Pour exister
Je t’aime

               Saison deuxième
               Dernier printemps

le lai du chévrefeuille



Le “Lai du chèvrefeuille” est le titre d’un poème de Marie de France de 1180 évoquant l’histoire de Tristan et Iseult : elle y compare les deux amants au chèvrefeuille et au noisetier, liés et enroulés ensemble à la vie, à la mort.


De ces deux, il en fut ainsi
Comme du chèvrefeuille était
Qui au coudrier s'attachait :
Quand il s'est enlacé et pris
Et tout autour du fut s'est mis,
Ensemble peuvent bien durer.
Qui plus tard les veut détacher,
Le coudrier tue vivement
Et chèvrefeuille mêmement.
"Belle amie, ainsi est de nous:
Ni vous sans moi, ni moi sans vous !"
Marie de France


pour lire tout le poème

pour l'écouter

mercredi 20 octobre 2010

un mercredi soir sur la terre

je n'etais pas celle que tu croyais voir. tu  me disais je te connais...et tu n'a regardé que toi a travers moi
  tu as vu celle que tu aurais voulu ...une "gentille" comme tu disais.et ce n'était pas moi.

ah si tu me voyais vraiment tu verrais bien que je suis celle qui t'aime
celle qui est si heureuse de savoir que tu es la quelque part
nimporte ou. a vivre meme en dehors de nous ta vie de solitaire.
pourtant  a travers tout ce fratras et d'embroglios de pensées négatives il y a toujours eu ce fil entre nous relié

 connu de nous seuls et magnifique. notre amour
mais tu as eu peur de le vivre
t'as pas osé prendre le risque...t'as prefere le calme plat
j'ai passé trois ans a attendre ton choix...il est là ...et moi je me souviens de nos doigts qui se touchent

voir ce qui est...pour continuer la route

aujourd'hui

etre là

regarder et voir sans rien attendre
 sans projection, sans retour en arrière
manger dormir
peindre
aller dans le jardin
cueillir des poires
retrouver au fond de moi celle que je suis
et peindre

voir ce qui est


Tout change, tout est différent mais nous ne réussissons pas à le percevoir. 
Nous voyons toujours ce que nous voulons voir.
C'est l'illusion (maya), un voile placé devant nos yeux, qui nous empêche de voir ce qui est.
Fondamentalement ce qu'il faut voir, c'est que tout est différent. 
« Je suis ici », « tu es là ». Les deux sont différents. 
«Je» est différent de «toi », «suis» est différent de «es», «ici» est différent de «là».

Puisque tout est différent, personne ne peut attendre que l'autre agisse d'une manière particulière. 
Puisqu'il est différent, il ne peut que se comporter différemment.
Il ne pourrait agir de la manière qui vous convient que s'«il» était «vous », ce qu'il n'est pas et si la situation dans laquelle il se trouve était la même que la vôtre, ce qu'elle n'est pas.

Ainsi il faut essayer de comprendre les autres plutôt que de leur attribuer le qualificatif de bons ou mauvais. 
C'est ainsi que vous pouvez dépasser les différences et percevoir le caractère unique de chaque chose. R. Srinivasan (disciple de Swami Prajnanpad)

mardi 5 octobre 2010

tout nous serait cadeau

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne

lundi 23 août 2010

dans mon jardin



De même que nous nous éloignons, en grandissant, de la fusion avec la terre, nous nous éloignons de la fusion avec nous-même, avec notre propre corps. Si nous étions attentifs à lui, nous nous émerveillerions de la même manière devant le miracle qui s’y déroule.
Nous sommes nous-même nature.
J’en fais l’expérience puissante lorsque je suis dans mon jardin, galvanisé par les éléments.
Je sens alors que j’habite un espace très large, plus vaste que ma maison et que les limites de mes plantations. Je sens l’énergie de la terre en attente d’être fécondée, l’énergie des graines qui germent en son sein, appelant les énergies célestes, soleil, lune, étoiles… Tout est en tout.
Et, du contact le plus tangible, le plus concret avec le sol, j’accède à l’universel.
Je me sens dans une vastitude immense, conscient à la fois de l’insignifiance de mon petit corps perdu dans le cosmos, mais capable, par mon esprit, d’appréhender l’univers.

texte de Pierre Rabhi

dimanche 22 août 2010

dimanche

le dimanche quand il s'en va
je reste ici et je remplis mon temps
vide
et pourtant plein de lui. il  est partout dans ce que je regarde, dans mes actes dans mes pensées, il envahit mon silence, mes peurs mes espoirs, mes retours en arrière.
je relis les mails d'avant
quand tout était possible quand je ne savais pas

ça fait trois ans que je l'attend

alors je lui téléphone et il répond par sms...et comment va le chat?
le chat va bien et moi aussi Un ami est venu me voir tout a l'heure
je lui ai raconté en diagonale le résumé de notre histoire:
moi ici dans cette maison et toi là-bas...pas loin dans ta maison avec elle.
banal...voir ce qui est...arrêter de rêver.

mercredi 18 août 2010

Où étais-tu alors

Nous avons encore perdu ce crépuscule
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde.


J'ai vu de ma fenêtre

la fête du couchant sur les coteaux lointains

Parfois, ainsi qu'une médaille

s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.

Et je me souvenais de toi le coeur serré

triste de la tristesse à moi que tu connais.

Où étais-tu alors ?

Et parmi quelles gens ?
Quels mots prononçais-tu ?


Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.

Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir 

vers où la nuit se hâte effaçant les statues.

pablo Neruda

aujourd'hui

ya des jours comme ça ou tu se sens bien
et le mauvais temps ne peux rien y changer
ni les problèmes ni les peurs...a traverser tout ça la vie te rend joyeux
rien qu'a te dire " je suis ici "
alors juste regarder un petit chat te rend heureux et tu te délectes à écouter ses ronronnements.

ce qui est bien pour moi

ce que je suis est  comme le ressenti que j'ai en moi quand je regarde les nuages et qu'une sorte de vertige me prend.
comme une spirale intérieure .
elle me relie à la nature entière.
je ressens un  bien-être, comme une folle envie de courir. 
je ressens  ce que je suis, en accord avec tous les autres.

mardi 17 août 2010

mon arbre

quand j'avais 6 ans je voulais faire une maison à l'intérieur d'un arbre, creuser dans le tronc de l'énorme tilleul qui se trouvait devant la maison.Il y avait déjà une crevasse dans l'écorce, ce qui me laissait espérer que c'était possible...et quand je demandais à mon parrain de m'aider, il me regardait en souriant alors je rêvais que ça voulait dire oui...et j'attendais j'attendais ma maison du tilleul.

premiere

23h 22
lancer mes mots sur la toile
dire
pour savoir qui je suis

me retrouver
telle que je suis
derriere ma voix